1. Regulation
C’est la même chose pour nous que pour nos enfants. C’est essentiellement le mot officiel pour « rester calme ». Plus précisément, ça signifie être en phase avec le contexte. C'est quand on ressent des émotions qui correspondent à l'espace et au moment dans lesquels on se trouve et qu'on ne se sent pas stressés. On est capables de penser clairement et d’agir conformément à nos valeurs et à ce que nous savons être bon pour nos enfants. C'est l'état dans lequel on veut être le plus possible, mais soyons honnêtes, on ne peut pas pas être dans cet état 100 % du temps, l'objectif est de pouvoir revenir plus facilement et plus rapidement à un état de régulation et d'avoir un certain contrôle dessus.
Pour être régulé, on doit pratiquer quotidiennement une certaine pleine conscience et d’autres activités de régulation, plusieurs fois par jour. Ne me hurlez pas dessus tout de suite, je vous promets que c'est faisable et que ce n'est pas quelque chose qui vous demandera 2 heures de temps libre sans enfants par jour (aucun parent n'a ça !).
Et être régulé aidera à éviter une aggravation de la situation avec nos enfants quand on se sent provoqué, pour qu’on puisse garder la ligne de communication ouverte et maintenir (ou reconstruire) une relation positive avec notre enfant.
2. Culpabilité, peur et attentes irréalistes
Certaines des choses qui nous dérégulent sont tous les sentiments négatifs qu’on ressent quand nos enfants se désorganisent. C’est très facile de sombrer dans la peur en pensant qu’ils ne pourront jamais agir différemment ou qu’ils ne deviendront jamais des adultes fonctionnels.
C’est également très facile de se sentir coupable et de douter que la manière dont nous les soutenons soit la bonne.
Et c’est généralement créé par les attentes que nous avons envers nous-mêmes en tant que parents et envers nos enfants. Ces attentes sont souvent irréalistes pour eux comme pour nous et nous font nous sentir que nous échouons dans notre rôle de parents.
3. Naviguer le jugement
Le jugement des autres peut également être une cause de stress pour les parents d’enfants émotionnellement intenses.
C'est à ce moment-là que j'aime me concentrer sur le fait que vous êtes l'expert de votre enfant. VOUS les connaissez mieux que quiconque et aucun « expert parental » ne peut savoir mieux que vous quoi faire avec votre enfant. C'est encore plus vrai lorsque « l'expert » est un ami, un membre de la famille, un influenceur des réseaux sociaux ou un parfait inconnu.
Essayer d’ignorer le jugement que nous ressentons fera une énorme différence, car se sentir juge peut très facilement nous déréguler.
4. Confiance et instinct
Avoir confiance dans nos choix parentaux est essentiel et constitue le revers de la culpabilité, de la peur et du jugement. Lorsqu’on a confiance en nous et dans les décisions qu’on prend pour nos enfants, on peut alors laisser de côté ces sentiments négatifs beaucoup plus facilement.
«Vous êtes un parent merveilleux pour votre enfant exceptionnel, avec ses défis. Concentrez-vous vos forces et abandonnez les attentes irréalistes imposées par la société.»
Chaque enfant a ses propres besoins, ses difficultés et ses forces. Comprendre et soutenir leurs besoins spécifiques est essentiel pour favoriser leur bien-être émotionnel et vous aidera à rester beaucoup plus fort dans votre confiance, car vous SAVEZ que vous faites ce qui est bon pour eux.
5. Soutien et communauté
Trouver le bon système de soutien est essentiel pour relever les défis de la parentalité intense. Trouvez votre tribu, les gens qui vous comprennent, vous croient et idéalement qui le vivent aussi. Ça fait toute la différence quand on ne se sent plus jugés et seuls et que nous nous sentons plutôt soutenus et avons un sentiment d’appartenance.
Être parent d'enfants émotionnellement intenses peut être un défi, mais avec les outils et le soutien appropriés, vous pouvez trouver un moyen de rester calme et régulé, même lorsque votre enfant ne l'est pas, pour que vous puissiez être le parent que vous souhaitez être pour lui (la plupart des cas).