Bienvenue sur le blogue d’“Être parents dans l’intensité”. Si vous êtes ici, c’est probablement parce que, comme moi, vous êtes parent d’un ou de plusieurs enfants émotionnellement intenses. Ensemble, dans ce billet, nous allons plonger dans ce que cela implique vraiment, loin des conseils parentaux généraux, pour se concentrer sur nos besoins, notre confiance et notre cheminement en tant que parents d'enfants uniques.
Naviguer la parentalité intense : quand le quotidien sort du cadre
Être parent d’un enfant émotionnellement intense est, en un mot, un défi. Mais les mots manquent parfois pour décrire tout ce que ça implique réellement. Pour plusieurs d’entre nous, c’est aussi vécu comme isolant, frustrant, décourageant… Parfois, on se sent à bout, on a l’impression d’échouer, et c’est difficile d’imaginer le positif dans notre réalité.
Pourtant, nos enfants ne sont pas que leurs défis : ils sont aussi impressionnants, motivants, tellement attachants. Grâce à eux, on grandit, on apprend, on devient chaque jour de meilleurs parents – même si, parfois, ça semble mission impossible.
Nous ne sommes pas seuls dans ce sentiment d’isolement
Si on se sent submergés, découragés, à bout, c’est normal. On a tendance à se croire seuls dans cette réalité, mais en fait, on est plusieurs à vivre la même chose. C’est précisément pour ça que ce podcast et ce blogue existent : pour créer une communauté où on se sent acceptés, compris et soutenus.
Si vous lisez ces lignes, c’est que vous essayez de comprendre vos enfants et de faire le mieux pour eux. ça prouve à quel point vous êtes un excellent parent, même si on souvent de a de la difficulté à y croire. Je ne le répèterai jamais assez : vous êtes un parent merveilleux, même dans les moments les plus difficiles.
Quand les émotions explosent : le quotidien d’une famille intense
À la maison, quand les enfants sont émotionnellement intenses, les émotions sont parfois hors de contrôle. On a tous connu des situations où nos enfants explosent sans raison apparente (du moins qu'on puisse identifier), où chaque transition devient un moment redouté, et on a l’impression de marcher sur des œufs pour éviter une énième crise, que ce soit à la maison ou à l’extérieur.
Les conflits sont fréquents, la connexion avec nos enfants s’effrite, et malgré tous nos efforts, rester calme semble impossible. On perd souvent le contrôle et on s’en veut, parce que ce n’est agréable pour personne.
Le changement, ça commence par nous
Il est essentiel de se rappeler une chose : si on ne change rien, rien ne changera. Attendre que le temps règle tout, c’est une illusion, surtout si, arrivé à quatre ou cinq ans, la situation empire ou ne s’améliore pas du tout. Ce n’est pas seulement une question de maturité, ni une phase qui va passer comme par magie.
Mais la bonne nouvelle, c’est que nous avons le pouvoir d’amorcer des changements dans notre famille, souvent bien plus qu’on le croit. Oui, il y a des choses concrètes qu’on peut faire pour transformer notre quotidien, même si ce n’est pas parfait ou conforme à l’image de famille “idéale” qu’on avait avant.
Accepter la différence, ouvrir la porte à la complicité
Avoir des enfants émotionnellement intenses, c’est souvent composer avec une réalité différente de celle des autres familles de notre entourage. Peut-être que les soupers de famille paisibles ou les activités parascolaires sans crises, ce n’est pas pour nous – et c’est OK. Nos enfants réagissent différemment, mais ils nous donnent aussi accès à une relation unique, pleine de complicité et d’authenticité.
Ce ne sera probablement jamais une version "calme et parfaite" de la famille, mais ça peut être beaucoup, beaucoup mieux – plus positif, plus porteur de liens, plus riche en moments de vrai partage.
Reprendre confiance, même dans la tempête
L’une des choses les plus difficiles, c’est de continuer à faire ce qu’on sait être juste pour nos enfants, même si c’est contre-intuitif, même si ça surprend ou contredit ce que font les autres autour de nous. Le doute s’installe vite : on doute de nous, on doute de ce qui serait le mieux, on se compare… et on se sent inadéquats.
Pourtant, quand on commence à prendre confiance dans nos choix parentaux, même lorsque tout dérape, le chemin s’ouvre. C’est là que la magie opère, tranquillement. On ne peut pas éviter chaque tempête, mais on apprend à naviguer dedans, avec notre enfant.
Jugement : trouver sa voix et se protéger
Soyons honnêtes : être parent, c’est être jugé (souvent de manière intense et constante). Mais quand nos enfants sont perçus comme “différents”, le jugement s’amplifie. Notre expérience est remise en question. On nous laisse croire, parfois à mots couverts, que c’est de notre faute si nos enfants ne “fonctionnent pas” comme les autres – et ça a un impact négatif important sur notre confiance parentale.
Résultat : on n’ose plus demander de l’aide, de peur d’être incompris, ridiculisé ou jugé incompétent. On finit par s’isoler, on manque de mots pour expliquer notre réalité, et on se sent invalidé… encore et encore.
S’outiller, s’entourer, agir (même petit à petit)
Ici, je veux vous tendre la main : reprenons ensemble du recul, de la confiance et de la fierté dans notre parcours de parent. En acceptant que notre réalité est valable (“c’est vrai ce que je vis”), en osant expliquer notre situation avec authenticté et en cherchant du soutien (auprès du podcast, de groupes, de ressources conçues pour nous), on ouvre la porte à une meilleure relation avec nos enfants, mais aussi avec nous-mêmes et notre entourage élargi.
Même si notre vie ne sera pas parfaitement paisible ou conforme à l’image traditionnelle de la famille zen (si ele existe), elle peut devenir infiniment plus positive et connectée. Et ça, c’est précieux.
Prendre soin de soi : la base de tout
Si j’insiste autant sur le fait de prendre soin de soi, c’est parce que tout part de là. On a besoin de reconstruire notre capacité à être présents, patients et bienveillants envers nos enfants. Pour ça, il faut commencer par nous-mêmes, accepter nos limites, accueillir nos émotions (elles aussi intenses, souvent!), et se donner la permission de s’arrêter, de respirer, de demander du soutien.
C’est pour ça que j’ai créé la ressource gratuite “soins de soi réalistes pour parents occupés” : pour poser une première brique, concrète, vers plus de douceur pour nous-mêmes. Parce qu’on mérite autant de bienveillance que nos enfants.